Il s’agit de l’état de tension d’un muscle au repos ou en action. Cette tension est involontaire, c’est-à-dire que c’est le système nerveux autonome (sous corticalisé au niveau du tronc cérébral) qui régule le tonus sans que l’on ait besoin d’y penser constamment.  Le tonus est variable dans son intensité, selon les différentes positions et mouvements que l’on réalise. Il n’y a pas besoin de la même tension selon la position dans laquelle on est pour un muscle défini, que l’on soit assis, allongé ou debout. Des hypertonies et hypotonies peuvent être normales et physiologiques à certains stades du développement, comme lors des premiers temps de vie. Il existe différents type de tonus :

  • Tonus de fond : il s’agit de la contraction du muscle au repos.
  • Tonus postural : c’est la tonicité nécessaire au maintien de la posture. Le tonus postural est lié à l’état de vigilance, il s’abaisse lorsque l’on dort et se remobilise lors de l’éveil pour tenir une posture plus active. Le tonus est également relié à l’état émotionnel. C’est d’ailleurs le premier mode d’expression et de dialogue chez le tout petit et ce dialogue via le tonus, encore appelé dialogue tonico-émotionnel est présent tout au long de la vie.
  • Tonus d’action : c’est l’état de tension nécessaire pour permettre le mouvement. Il s’agit de contractions intentionnelles bien que coordonnées inconsciemment.
  • Il existe différents états toniques :
  • Tonus adapté, harmonieux : Lorsque le tonus est adapté et bien régulé, on parle de tonus adapté, harmonieux. Il y a suffisamment de tension pour alimenter un sentiment d’être soi, maintenir une posture sans difficulté et permettre le mouvement et l’action rapidement. Si le tonus au niveau quantitatif est trop faible ou trop important, cela va se répercuter sur les capacités motrices, relationnelles, posturales de l’individu.
  • Hypotonicité: Lorsque le tonus de fond est trop faible, cela peut se répercuter de diverses façons sur le fonctionnement psychomoteur, par exemple : maintien de la posture couteux en énergie ; manque de force musculaire pour effectuer des coordinations motrices globales ou fines ;
  • Hypertonicité : Lorsque le tonus de fond est trop important, trop contracté. Tout comme l’hypotonicité, cela peut se manifester de plusieurs façons différentes comme par exemple : corps rigide avec des difficultés à se mouvoir rapidement ; manque de souplesse en lien avec les rétractions tendineuses qui s’installent lorsque l’hypertonicité perdure.

Troubles de la maturation et de la régulation tonique : Ces troubles sont liés à des difficultés de nature émotionnelle ou encore à un déficit neurologique.

TONUS