Un réflexe est,  par définition, une réaction motrice automatique et involontaire en réponse à un stimulus. Lorsque le bébé vient au monde, ses réactions et ses mouvements sont instinctifs. Ces mouvements sont soumis à des réflexes dits archaïques car ils apparaissent pour la plupart dès la vie utérine. Ces réflexes contribuent au bon développement du bébé. Ils assurent plusieurs rôles :

Naitre (RTAC, Spinal, Gallant…)
Se nourrir (succion, déglutition, respiration, Babinski, agrippement…)
S’attacher (Réflexe d’attachement)
Se protéger (reflexe de soutient des mains, allongement croisé, Moro…)
Se déplacer (Babinski, reptation…)

Ces réflexes archaïques ont vocation à s’intégrer durant la première année de vie. Si ce n’est pas le cas, ils restent actifs alors qu’ils sont devenus inutiles. La personne ne peut donc pas développer tout son potentiel, que ce soit sur le plan cognitif, émotionnel ou corporel car son corps est sans cesse soumis aux réflexes archaïques. L’intégration des reflexes archaïques permet alors au patient de développer toutes ses ressources cognitives, émotionnelles et corporelles.

QUELQUES EXEMPLES:

Réflexe de Moro non intégré : la personne manque de confiance en soi, se sent inconsciemment toujours en danger, manque d’intégrité physique. La personne peut aussi bien porter l’étiquette de personne « timide », « introvertie », « peureuse », « manquant de confiance », que celle de personne « agressive », « fonceuse », « colérique », « intolérante à la frustration », l’origine de ses comportements étant l’hypersensibilité et la perception du monde comme menaçant et dangereux. L’hypersensibilité aux stimulations extérieures (bruit, promiscuité, agitation dans la classe…) peut créer des réactions imprévisibles, un faible seuil de tolérance au stress, un repli sur soi, un manque de confiance et d’estime de soi, une possible fatigabilité. Le patient peut avoir travaillé et connaître ses leçons, ses poésies, mais ne pas réussir à mobiliser son savoir à cause du stress

Réflexe du soutien des mains non intégré : la personne ne sait pas se protéger corporellement et psychiquement. Elle ne met pas ses mains en cas de chute. Elle est en incapacité à faire face aux difficultés, à autrui, au stress émotionnel, au traitement des nouvelles informations.

Réflexe Tonique Asymétrique du Cou (RTAC) non intégré : Le patient peut confondre les lettres (b, d, p, q) et inverser les sons car il n’a pas acquis suffisamment de repères dans son corps entre un côté, l’autre, le haut, le bas, pour pouvoir se repérer dans le monde bi-dimensionnel de la feuille, du tableau. Le RTAC participant à la bonne mise en place de la latéralité, les enfants peuvent avoir du mal avec l’apprentissage de la lecture, de l’écriture, pour toutes les tâches de motricité fine, pour reconnaître la gauche et la droite ou encore pour se repérer dans l’espace et le temps. La personne peut avoir du mal à écouter, à se concentrer et présenter une gestuelle maladroite (manipulation malhabile, bousculades, brutalité involontaire, renverser des objets, difficultés à s’habiller, faire ses lacets…).Lors des activités sportives, les gestes demandant des compétences de coordination peuvent être compliqués (jeux de ballons, danse…).Du côté émotionnel, la RTAC immature ne permet pas à l’enfant de gérer ses émotions facilement, de relativiser les situations difficiles

RÉFLEXES ARCHAÏQUES